Il ne fait aucun doute que les antibiotiques sont l’une des plus grandes découvertes de la médecine moderne. S’ils ont permis de sauver de nombreuses vies, leur usage généralisé a conduit, ces dernières décennies, à une consommation excessive d’antibiotiques et à la montée inquiétante de superbactéries qui leur résistent. Même si parfois les antibiotiques sont indispensables, certains « antibiotiques» naturels sont aussi très efficaces et, contrairement aux antibiotiques chimiques, sont sans effets secondaires.
C’est quoi un «antibiotique naturel» ?
Ce que nous appelons les «antibiotiques naturels» sont des substances chimiques produites par les plantes. Ils n’agissent pas de la même façon que les antibiotiques chimiques : les molécules de synthèse des antibiotiques chimiques vont détruire les germes à l’origine de la maladie ; alors que les «antibiotiques naturels» vont agir sur le milieu qui favorise le développement des germes en rendant le terrain inhospitalier aux germes.
Plusieurs centaines de plantes possèdent des propriétés antibiotiques et « prises à bon escient, elles ont souvent moins d’effets indésirables, notamment au niveau de la flore intestinale que les antibiotiques classiques ». Il suffit de savoir bien les utiliser.
L’ail : un désinfectant pulmonaire
Riche en substances phytochimiques, et grâce à ses composants de soufre, l’ail élimine les métaux lourds toxiques (comme le plomb et le cadmium). Il possède des qualités antibactériennes, antifongiques et antivirales et grâce à ses propriétés expectorantes, il est particulièrement indiqué en cas d’infections des voies aériennes supérieures. Des recherches ont montré que l’ail peut être un traitement efficace contre de nombreuses formes de bactéries, particulièrement Salmonella et Escherichia coli (E. coli). On a même envisagé d’utiliser l’ail contre la tuberculose multirésistante.
Quel dosage ? : chaque jour et jusqu’à guérison, 1 à 2 gousses d’ail crues ou hachées pendant les repas.
La propolis contre les angines
La propolis est une substance visqueuse, à l’odeur douceâtre, fabriquée par les abeilles à partir de résines qu’elles récoltent sur les bourgeons. Les médecins grecs et romains avaient rapidement découvert ses propriétés antiseptiques, antibactériennes, cicatrisantes et anesthésiantes. Aujourd’hui, de nombreuses études scientifiques ont démontré son efficacité pour traiter angine, laryngite, sinusite, pharyngite et même le rhume des foins. Une étude de 2011 a révélé que le type de miel le plus connu inhibe environ 60 types de bactéries et suggère également que le miel traite avec succès les plaies infectées par staphylocoque doré résistant à la méthicilline (antibiotique de la famille des pénicillines).
Quel dosage ? : sous sa forme sèche (en pot), 1 g par jour pendant 10 jours, sous sa forme liquide (extrait pur alcoolisé en flacon) ; 20 gouttes (soit approximativement 1 cuillère à soupe) 3 fois par jour.
L’extrait de pépins de pamplemousse contre la gastro
L’extrait de pépins de pamplemousse serait un antibiotique naturel très efficace pour lutter contre plus de 800 formes de virus et de bactéries, plus d’une centaine de souches de champignons et de nombreux parasites. Riche en bioflavonoïdes et en de nombreux antioxydants, il renforce l’immunité, alcaline naturellement le corps et facilite la digestion en améliorant la flore intestinale. Efficace pour lutter contre le Candida albicans, un champignon qui s’installe dans le système digestif et vaginal, il est souvent recommandé pour stopper la prolifération microbienne en cas de gastro-entérite ou d’infections urinaires
Quel dosage ? : On trouve l’extrait de pépins de pamplemousse en gouttes ou en gélules. Préférez les gouttes et conformez-vous aux prescriptions portées sur le flacon
La canneberge (ou cranberry, en anglais) contre les infections urinaires
De nombreuses études très sérieuses ont permis de prouver que la consommation du jus de canneberge permet de réduire la fréquence des infections urinaires et offre même une bonne protection contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. La canneberge contient des flavonoïdes, des anthocyanes et des notamment des proanthocyanidines qui se fixent sur la bactérie Escherichia coli responsable des cystites et l’empêchent ainsi d’adhérer aux cellules de la vessie et de causer l’infection. Ne bénéficiant pas de point d’ancrage, ces bactéries sont alors naturellement éliminées par les voies naturelles.
Quel dosage ? : le jus (à condition qu’il soit 100% bio) doit être dilué (1/2 verre du jus pour 1/2 verre d’eau); pour les gélules, conformez-vous aux consignes du fabricant
Le lapacho ( ou Peau d’Arco) contre les infections ORL
Aussi connu sous le nom de taheebo ou de lapacho, le pau d’arco est fabriqué à partir de l’écorce interne de plusieurs espèces de Tabebuia un arbre qui pousse en Amérique du Sud. Des études ont démontré que l’extrait de lapacho possède des propriétés antibactériennes et antifongiques et combat bactéries, virus et champignons. Même si le mécanisme exact reste inconnu, on pense que le lapacho inhibe les processus dont les bactéries et les champignons ont besoin pour produire de l’oxygène et de l’énergie. On peut le trouver en poudre ou en gélules, mais en consommer sous forme d’infusion ou de décoction est plus efficace.
Le vinaigre de cidre contre les maux d’oreille
Plusieurs études ont démontré que l’acide acétique, un antibactérien, contenu dans le vinaigre de cidre était efficace contre les bactéries, les champignons et les virus et notamment le Staphylococcus, une bactérie causant les maux d’oreilles les plus fréquents.
Quel dosage ? : il faut au préalable faire vérifier par un médecin que votre tympan n’est pas perforé. S’il ne l’est pas, vous pouvez verser dans le conduit auditif un mélange (moitié/moitié) de vinaigre bio et d’eau chaude (mais pas brûlante). Maintenez votre tête penchée pendant 1 min environ. À renouveler 1 à 3 fois par jour jusqu’à la disparition des symptômes.
Pour conclure, sachez que les antibiotiques synthétiques de la médecine moderne restent malgré tout indispensables dans de nombreux cas de maladies ou d’infections graves. Mais pour certaines affections mineures, pourquoi ne pas se tourner vers ces antibiotiques naturels que la nature nous offre. Non seulement ils permettent de combattre certaines infections virales et fongiques, mais en plus, ils ne tuent pas les « bonnes » bactéries nécessaires à l’organisme. Malgré tout, demandez toujours l’avis de votre médecin avant toute prise de médicaments ou de remèdes naturels.